Tsiganes ! |
MÉMOIRES DES QUARTIERS TSIGANES MONTPELLIER ET DÉPARTEMENT DE L’HÉRAULT
synopsis des films | bandes annonces | évènements | Réflexions et propositions faites lors des projections

«Gitans en HLM» L'exemple de Montpellier et de son agglomération
43’ (06/11)

Les Tsiganes, appelés Gitans, Manouches ou Cintis dans l'agglomération de Montpellier, sont initialement venus d'Inde et plus récemment d'Espagne. Certains se sont installés depuis plus d'un siècle dans le centre de Montpellier, le long du Lez ou encore dans les plaines. Souvent exclus, souvent pauvres, ils ont progressivement été chassés de ces campements avec le développement de la ville et des villages. Regroupés dans des quartiers provisoires (Cité Chantal, Terrains familiaux de Pignan) ils ont ensuite été déplacés dans des quartiers populaires (Cité Gély, la Paillade) "comme on déplace une ruche".

Les habitants témoignent de l’intérêt d’être ensemble : solidarité, entraide, réconfort, sécurité, vie de famille, logement... Le film montre que ce que l'on considère comme du regroupement de type « communautaire » est avant tout un regroupement familial, encouragé à la fois par les pouvoirs publics et par la crise économique. Les stratégies sont diverses, et de nombreuses familles revendiquent leur droit de vivre et d'être traitées comme des citoyens à part entière.

« Cash Cache » 43'36 (06/11)

Cash Cache témoigne de deux éléments caractérisant les relations des Français d'origine tsigane envers le travail : trouver un travail au jour le jour, pour gagner sa vie et la nécessité de dissimuler son identité pour exercer un métier.

S'ils travaillent depuis toujours au gré des saisons, de leurs compétences et des opportunités, la crise économique, la disparition des petits métiers, le manque de formation et la sédentarisation bouleversent la donne.

Le chômage touche fortement la minorité gitane, le désoeuvrement des jeunes inquiète les familles, qui ont le sentiment que leurs enfants ne sont pas traités à égalité avec les autres Français. A cela s'ajoute une aspiration grandissante des femmes à avoir une vie active. Aspiration qui doit composer avec une double pression celle de la société quant à l'éducation de leurs enfants et celle de leur communauté qui ne souhaite pas toujours les voir travailler à l’extérieur.

A travers différents témoignages de la communauté recueillis dans l'Hérault, le film montre que la question du travail trop souvent cachée derrière un masque d'ethnicité est avant tout un problème social.

« Montaubérou fait son cirque » 14'57 (05/11)

La rencontre à Montpellier entre deux associations luttant contre l'exclusion et une école de cirque permet de proposer à des jeunes très peu scolarisés, vivant dans les rues de leur cité de découvrir avec bonheur l'art du cirque. Un art qui leur permet de s'amuser tout en travaillant des valeurs comme le dépassement de soi, le respect, l'humilité ou la confiance en soi.

Le film montre qu'avec des outils appropriés et en partant des compétences de ces enfants et adolescents, un vrai travail éducatif peut être mené.

« Les 50 ans du centre gitan » 38' (11/09)

Le film revient sur le contexte de la naissance d'un centre ménager pour des jeunes femmes gitanes. Aujourd'hui cette structure devenue l'Apaj -Centre Gitan- est une école pour jeunes en grande détresse scolaire, un centre d'insertion professionnel et un centre de ressources sur l'histoire de la population gitane.

Ce document est également une réflexion sur l'école et la transmission, qui donne la parole aux femmes et jeunes filles des communautés gitanes de Montpellier

«Tsiganes à l'école et vice versa...» (23')

Dans une première partie, des jeunes et des parents d'origine gitane témoignent de l'importance de lire écrire compter et de suivre une scolarité jusqu'à la fin de l'école primaire.

Au collège les jeunes d'origine tsigane abandonnent les établissements scolaires, et arrêtent leur parcours scolaire, où le poursuivent par correspondance via le CNED.

Face à ce constat, des politiques éducatives avec des dispositifs spéciaux pour ces élèves ont parfois été mis en place comme au collège Fontcarrade sur Montpellier. Familles et enseignants y trouvaient leur compte. Mais ici, c'est un constat d'échec.

Quelles sont les causes de cet échec de l'éducation nationale vis à vis des familles gitanes? C'est ce qu'essayent d'analyser cette troisième partie : le poids de la communauté, le manque de mixité (école ghetto à Figuerolles), l’absentéisme (l'école passe en second plan), parents et enseignants pas tous derrière les enfants, peur et peu d'intérêt pour des apprentissages, éloignement (quartier de Montaubérou)...

Une évolution porteuse d’espoir: de plus en plus d’élèves arrivent en fin de CM2 avec un niveau attendu, les jeunes parents commencent à obtenir des diplômes, et les enfants rêvent de métiers comme tous les autres enfants...

«Gitana Soy » 52’ (2011)

Dans l'Espagne des années 90, les femmes gitanes commencent à s'organiser en associations, créées de leur propre initiative, afin d'améliorer leur situation et celle de leur communauté. Un mouvement de transformation et d’émancipation de la femme gitane que certains anthropologues ont défini comme une “révolution tranquille”.

Gitana Soy donne la parole à certaines d'entre elles. Elles y évoquent leur identité et leur culture. Elles racontent leurs luttes, elles portent le regard sur l'évolution de leurs conditions et exposent leurs projets et leurs rêves. Avec un regard féminin voire parfois féministe, les protagonistes dévoilent ainsi cette "révolution" respectueuse de leur peuple.

«Places désignées» 52’ (01/12) Les Ziconofages

Ceux qu'on nommait hier, nomades avaient un statut particulier dans l'administration française. Ils sont aujourd'hui gens du voyage toujours soumis à une citoyenneté sous condition. Places désignées revient sur leur histoire pendant la seconde guerre mondiale et sur l'évolution du nomadisme en ce début du XXIe siècle. La rationalisation de l'espace, inhérente à la société sédentaire, a donné lieu à une planification entraînant un encadrement plus stricte des nomades. Le choix est mince pour celles et ceux qui décident de garder leur mode de vie : aire d'accueil permettant de stationner quelques mois ou aire de grand passage pour les déplacements estivaux; quant aux terrains familiaux ils proposeraient une réponse adaptée à la sédentarisation. Les différents témoignages d' habitants, de chercheuses et d'un élu montrent que la loi Besson qui encadre l'accueil des gens du voyage est insuffisante et ne répond pas à leurs besoins.

Face au durcissement de la réglementation et n'ayant pas assez de lieux où vivre les gens du voyage s'organisent et réinventent des formes de nomadisme que sont les grands passages ou l'acquisition de terrains privés.

Les municipalités se trouvent alors désarmées d'une part face à l'arrivée massive de ces groupes de plus de 100 caravanes et d'autre part face aux contraintes administratives et foncières. D'autant plus que les électeurs locaux sont peu désireux d'accueillir ces habitants de passage qui nourrissent encore aujourd'hui beaucoup de fantasmes.

Loin des représentations la caméra entre dans la réalité de ces camps, de leurs habitants et donne à comprendre une situation complexe et discriminante vécue au quotidien par ces français nomades.

«Le Désenchantement» 30' (01/2012) / Format 4/3 / Power girls Christel Lescrainier / Les Ziconofages

Précilia à 15 ans et sort avec Brian. Leurs parents ne sont pas d'accord mais de peur qu'ils ne fassent une bêtise, ils donnent leur consentement pour le mariage. Le jour des fiançailles, Précilia ne se présente pas...

Ce film réalisé par des habitantes d'une cité de Montpellier, évoque la condition de certaines femmes de la communauté gitane, des premiers amours à la vie quotidienne d'une femme mariée.

(Ce film nécessite un accompagnement par les réalisatrices)

 

 

«Visite des Campines par Océane et Marie» 5'34 (05/2012) /Les Ziconofages

L'aire d'accueil des gens du voyage de Marseillan est située à la sortie de la ville. Sur cette aire, Océane, 5 ans, et Marie, 9 ans, habitent quelques mois de l'année. Pendant l'hiver 2010, l'association Les Ziconofages mène des ateliers vidéos auprès des habitants de l'aire afin de créer des films permettant de lutter contre les préjugés et de favoriser l'expression des habitants.

Océane, Marie et l'animatrice des Ziconofages se rencontrent et décident ensemble de filmer les caravanes. Océane propose alors de faire la visite de chez elle. Et c'est parti, la "visite des campines" commence !

Actu

Le film «Visite des Campines par Océane et Marie» a été retenu pour participer au projet "Demain la terre. La jeunesse prend la parole".

"Demain la terre. La jeunesse prend la parole" veut permettre aux jeunes d’exprimer leurs points de vue sur le développement durable et son contexte actuel dans le monde, en vue de la Conférence des Nations-Unies sur le Développement durable qui se tiendra du 20 au 22 juin 2012 à Rio de Janeiro au Brésil. Le travail de réflexion mené avec les groupes de jeunes viendra enrichir les débats de cette Conférence. Il permettra également à ces jeunes de prendre conscience de leur capacité d’analyse et de proposition, de leur place en temps qu’acteurs de nos sociétés.

Télécharger le flyer Demain la terre"

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